La Ferme de Blackwood Manor

Il faut savoir une chose sur les cailles, c'est que chez nous, elles ne se reproduisent pas. Elles pondent, mais elles ne couvent pas. L'éleveur a donc le choix, soit de mettre les œufs sous une poule naine qui va les couver et élever les cailleteaux. Soit d'utiliser une couveuse.

J'ai choisi la couveuse qui offre plus d'avantages que la poule naine. D'abord, pas besoin d'attendre que Maman Poule est envie de couver. Et oui, il ne suffit pas de lui mettre les œufs dans un nid pour qu'elle se pose dessus. Et une poule, même délicate, peut écraser les œufs, donc perte. Et la dernière, mais pas la moindre des raisons, il faut ensuite récupérer les petits ! Et un cailleteau, c'est gros comme l'ongle du pouce et cà a une énergie dé-bor-dan-te ! Ca court tout le temps et dans tous les sens ! 

Donc, moi je couve moderne, aidée de la fée électricité !

Il m'a fallut quelque tâtonnement au départ, mais maintenant, je suis rodée. La couveuse tourne en permanence, toute l'année ! J'ai galéré pour arriver à la régler sur la bonne température, et je fais très attention de ne pas la dérégler quand je la lave entre deux couvées !

Au départ, il y a les oeufs, ramassés tous les jours. Stockés à température constante si possible. Retournés tous les jours ! Avec un taux d'hygrométrie constant. Le truc simple quoi !

Ensuite, c'est 17 jours en couveuse, à 38° et entre 35 et 42 % d'humidité. Et ne pas oublier que l'eau que l'on rajoute pour garder le taux d'humidité, doit être chaude, sinon, on provoque un choc thermique, et çà, les oeufs, ils n'aiment pas du tout!

Retournement toutes les 12 heures. Moi, j'ai choisi une couveuse à retournement automatique, c'est bien mieux !

Pour les minutieux, on peut aussi faire deux mirages. Personnellement j'évite pour ne pas provoquer de choc thermique.

Le 15eme jour, on monte le taux d'humidité à 75 %. On arrête le retournement automatique et on attend que les petites coquilles s'ouvrent.

Ils sont deux sur l'exploitation.

Deux poulains.

Un de selle (qui appartient à mon ainée) et une petite comtoise d'amour !

Ma folie de l'année !

En même temps, à 0.19 centimes le kilo de poids vif, ce ne fut pas une grosse folie.

Elle va juste le devenir. Grosse. Aux alentours de 700 kilos. Mais en attendant, c'est une peluche sur pattes !

Polly Pocket, quoi !

Bonne nouvelle du jour !

Un hectare de plus (en deux terrains) viennent de tomber dans l'escarcelle de la Ferme ! Deux lots de biens de section, en friche depuis dix ans et surtout mitoyens au domaine !

Bon, par contre, ce sont VRAIMENT deux friches ! Du bois en vrac, des ronces, quelques détritus pour pimenter le lot, mais de l'herbe, du bois de chauffage et une source de plus !

Cela faisait plus d'un an qu'on bataillait avec la mairie pour les récupérer et ouf, enfin, c'est bon !

Mais il y a du boulot en perspective !

Nan, nan, je ne parle pas des gamins, quoi que !!!

J'ai des cochons !

C'est fou le nombre de regards horrifiés quand on dit cela !

"Mais tu gères comment... C'est dangereux, ces bêtes là... T'as pas peur qu'ils te bouffent ?... Tu les enfermes où ?... Ca doit puer ! "

Le nombre d'a-priori sur les cochons !

D'abord, je ne les enferme pas ! (Hormis les cailles, d'ailleurs et les rongeurs, mes bêtes vadrouillent dans leurs pâtures !) Ils ont leur enclos avec leur abri.

Du grain, des tubercules (pommes de terre et topinambours) et les restes de la cuisine et de la table. De l'herbe et des restants de légumes. 

Et un cochon en liberté, en plus d'être un cochon heureux qui fait de la bonne viande, est un cochon qui ne pue pas !

Et surtout des caresses. Et oui, le cochon, c'est pire qu'un chien ! Il aime la compagnie, les gratouilles et qu'on s'occupe de lui.

Un peu trop d'ailleurs, parce que je ne peux pas faire un pas, sans qu'ils soient dans mes jambes !

Alors, quand ils étaient petits, c'était mignon, mais maintenant, ils font 120 kilos, un mètre de long, un mètre de haut et ils sont 3 !

Bon, la tuerie est prèvue pour fin janvier. 

Ca va faire un vide sur l'exploitation...

La Bergerie s'agrandit petit à petit.

Tout à commencé avec Dita, une chèvre que ma véto a trouvé sur la route. Croisée naine et indéfinie... Vieille comme Hérode. D'après son bouclage, elle serait de 1998. Arthritique au dernier degré, elle se déplace à deux à l'heure, mais n'est pas la dernière à gambader et à jouer les chevrettes quand il y a de la bouffe à l'horizon, ou des bétises à faire.

Viennent ensuite Betty et Page (suivez bien le nom de mes chèvres, celui ou celle qui trouve le fil conducteur, je lui envoie une photo dédicacée !), deux chevrettes Rove, nées en février.

Et Satanas, le bouc nain, récupéré à la demande de la mairie, car errant dans le bourg, sans dieu, ni maitre, ni boucle... 

Inquiétant, hein !

Ensuite viennent les bêtes à laine.

D'abord des moutons de race Bizet, une race rustique, originaire du Massif Central, capable de faire des kilomètres et relativement intelligente.

Parce qu'il faut dire que les moutons, coté cérébral, ben, c'est pas vraiment çà, hein !!!

Et enfin, deux moutons de race Lozère, tout blancs et sans cornes, eux, qui sont arrivés, suite a l'hospitalisation d'un papy. Ils sont restés trois ans dans une grange, sans sortir. Résultat, des sabots comme des babouches et 25 kilos de laine sur le dos. Un sacré boulot pour les remettre sur pattes et en état.

En attendant, d'ici à trois semaines, nos premiers agneaux vont naître, youpie !!!